28 février 2007

Les trois tamis

Un jour, Socrate, le célèbre philosophe reçut un homme qui parlait en chuchotant :
- Ecoute, Socrate, je vais te raconter comment ton ami s’est conduit.
- Arrête ! répondit Socrate. Anant de parler, il faut faire passer tes mots à travers les trois tamis !

Devant l'air perplexe de l’homme, Socrate ajouta :
- Le premier tamis est celui de la vérité. As-tu vérifié ce que tu voulais me raconter ?
- Non… J’en ai seulement entendu parler…

- Le deuxième tamis est celui de la bonté. Ce que tu désirais raconter est-il quelque chose de bon ?
- Non, je regrette ce n’est pas très bon.

- Le troisième tamis est celui de l’utilité. Ce que tu voulais dire est-il quelque chose d’utile ?
- Utile ? Non ce n’est pas vraiment utile.

- Bien ! dit Socrate. Ne parlons plus de cela ! Si ton histoire n’est ni vraie, ni bonne, ni utile, je préfère l’oublier. De plus, je te conseille de l'oublier aussi.

15 février 2007

Crépuscule

Mon premier haïku en Esperanto :

Un haïku est une forme poétique très codifiée d’origine japonaise comportant 17 mores écrits verticalement. Les auteurs occidentaux ont choisi de transposer le haïku japonais, qui s'écrivait sur une seule colonne sous la forme d'un tercet composé de 3 vers de 5, 7 et 5 pieds.

Ecrit dans une langue simple, le haïku décrit habituellement la nature en invitant le lecteur à la méditation.

Que dit-il ?

ciel d'hiver

nuage rouge flamboyant
triste crépuscule

04 février 2007

la chemise du tsar


J'aime les fables et, même si leur morale est parfois simpliste, elle contient un peu de la sagesse du monde.

Le conte ci-dessous vient d'Europe centrale :



Il y a longtemps, dans la vieille Russie, le tsar tomba malade.
Sa maladie était très mystérieuse. Le pauvre tsar devint triste, mélancolique et ne désirait plus vivre. Aucun médecin n’était capable de guérir le tsar.
Un jour, un grand sage découvrit un remède :
- Il faut trouver un homme heureux, lui enlever sa chemise et la mettre au tsar.
Aussitôt, de nombreux émissaires traversèrent tout le pays, mais ils ne purent trouver un homme heureux. Quelques hommes étaient riches, mais ils étaient malades ; d’autres étaient en bonne santé, mais ils se plaignaient d’une grande misère ou de leurs enfants… Tous, sans exception, reprochaient quelque chose à la vie.
Un jour, en passant devant une misérable isba, le fils du tsar entendit une voix :
- Quel bonheur ! J’ai bien travaillé ! J’ai bien mangé ! Je vais bien dormir maintenant ! Je ne peux demander rien de plus à la vie !
Le fils du tsar était joyeux. Enfin, il avait trouvé un homme heureux !
Il ordonna à ses serviteurs d’entrer dans la maison et d’acheter la chemise de l’homme contre beaucoup d’or.
Ils entrèrent dans la pièce sombre, mais tout étonnés, ils ne virent qu’un homme souriant qui ne portait aucun vêtement !
En effet, il était tellement pauvre, qu’il n’avait pas même une chemise…